Jai l'impression depuis seulement deux semaines de vivre l'intégration dans le vrai sens du terme. Se fondre dans une autre culture est une énorme démarche. Je sens que mon cerveau travaille, que cela me prend de l'énergie. Au même titre que l'apprentissage d'une langue. Je pense à mes amis immigrés et réalise ce que représente cette acoutumance. Je pense aussi à Alexandra David Nell qui au bout de plusieurs années s'est complètement mise dans la peau d'une tibétaine. Quelle courage! Courage car cela demande dans un premier temps de prendre conscience de ses propres croyances et repères de base inculqués dès l'enfance. Puis dans un deuxième temps de s'intéresser à l'autre à travers observations et interrogations au sein des conversations, du partage du quotidien... On creuse, on approfondi et s'efforce de comprendre le "système". On se laisse surprendre et s'étonne. Parfois on résiste par réflexe car certaines coutumes nous paraissent inconcevables. On ne peut s'empêcher de comparer avec ce qu'on connait, d'y porter un jugement. Et enfin on fini par y mettre un pied, voire deux. Sans jugement ni comparaison enfin! Simplement s'ouvrir le coeur et l'esprit, se tourner à 360 degrés. Se mettre à la place de celui qui est en face de toi.


A mon sens l'important est de s'approprier cela sans se perdre ni s'éloigner de sa propre nature. En considèrent le voyage comme un simple enrichissement. Il nous sera d'une grande aide pour apprendre à oser être soi; un compagnon vers notre intérieur. Les rencontres amènent à beaucoup de remise en question et de constatations sur ses propres défauts. Mais plein de valorisation aussi! Pour ma part, ces derniers temps de voyage ont renforcés mon propre respect; le respect de ma propre vie (une pensée pour mon amie Geneviève qui m'a été d'une grande aide à distance). 


Je me pose tout de même ces questions: notre culture fait en partie ce que nous sommes mais à quel point? Sagit il d'un déracinement ? Si oui, jusqu'ou pouvons nous l'appliquer ? Et dans quelles utilités encore? 


J'ajouterais qu'une immersion mal préparée ou trop brurale chez quelqu'un de fragile peu être pertubante voire traumatisante car trop déstabilisante: la catastrophe! Et même chez des personnes heureuses qui ont les pieds sur terre. Savez que le maraboutage est courant et réel ici? La force de la pensée peut être mise à profit de jalousie par exemple.


Enfin, nous pouvons déconstruire certaines "bases" pour ensuite les ajuster, améliorer voire les chambouler complètement, "à notre sauce". Je pense en effet que cela peut servir à des reconstitutions. En revoyant nos croyances, nous pouvons changer le cours de notre existence (je fait référence aux théories Toltèques). 


Pour conclure je conseillerais dans la mesure du possible de garder certaines habitudes du quotidien qui nous tiennent à coeur. Echanger avec ses proches. Ce sont des repères qui nous maintiennent et nous aident à garder le cap. Car attention, le nuage sur lequel on se pose peut être très haut et incroyablement moelleux!